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Le projet repense les mobilités selon le Plan de Déplacements Urbain fixé par la Métropole. L’objectif est de quadrupler la part modale du vélo à l’horizon 2030. Cela se traduit notamment par la réalisation de nouveaux itinéraires cyclables dans le cadre du réaménagement des espaces publics :

Déjà réalisé :

• Rue Mouton Duvernet : création d’un itinéraire cyclable à double sens
• Rue Flandin : réalisation d’un itinéraire cyclable à contresens entre l’avenue Pompidou et la rue D’Aubigny et création d’une bande cyclable à double sens entre la rue Paul Bert et l’avenue Félix Faure
• Boulevard Vivier-Merle : ouverture aux vélos du pôle bus de la rue Paul Bert au cours Lafayette dans les 2 sens (actuellement seul le tronçon Bert/Bouchut est ouvert aux vélos),
• Rue Desaix : mise en œuvre d’une zone 30,
• Rue des Cuirassiers : mise en œuvre d’une zone 30 et d’un double sens cyclable,
• Rue Bouchut : mise en œuvre de bandes cyclables bilatérales
• Avenue Pompidou (passage sous voies ferrées) : mise en œuvre de pistes/bande cyclables bilatérales

Le quartier sera également desservi à terme par 5 voies lyonnaises :

• La ligne 2 entre Fontaines-sur-Saône et Saint-Priest via Caluire-et-Cuire, Lyon et Vénissieux
• La ligne 7 entre Rillieux-la-Pape et Feyzin via Caluire-et-Cuire, Lyon  et Saint-Fons
• La ligne 9 entre Jonage et Sainte-Foy-lès-Lyon via Meyzieu, Décines-Charpieu, Vaulx-en-Velin, Villeurbanne, Lyon
• La ligne 10 entre Tassin-la-Demi-Lune et Meyzieu via Écully, Lyon, Villeurbanne, Décines-Charpieu et Meyzieu
• La ligne 11 entre le Point du Jour et Chassieu via les 1^er et 3^e arrondissements de Lyon, Villeurbanne et Bron

L’investissement public et privé du projet à horizon 2030 est estimé à 2,5 milliards d’euros, ce qui en fait un véritable moteur pour l’emploi. Sur ce montant global, environ 400 millions d’euros sont issus de fonds publics (Europe, Etat, Région Auvergne Rhône Alpes, Ville de Lyon, Métropole de Lyon) ou du groupe SNCF. Ils permettent de financer les espaces publics, la gare et ses infrastructures.

Les projets de construction de logements et bureaux sont portés par les promoteurs puis les acquéreurs des bâtiments.  Il est à noter que ces constructeurs financent une part significative des équipements publics dans le cadre d’un outil opérationnel : la Zone d’Aménagement Concertée (ZAC) Part-Dieu Ouest.

Le financement du réaménagement du pôle d’échanges multimodal (2020-2026)

La restructuration du pôle d’échanges multimodal de la Part-Dieu est un projet partenarial rassemblant l’Etat, la Région Auvergne Rhône-Alpes, la Métropole et la Ville de Lyon, le Sytral, SNCF Gares & Connexions et SNCF Réseau. Sur ce projet, trois maîtres d’ouvrage :

• La Métropole de Lyon est maître d’ouvrage des espaces publics, des voiries et des infrastructures d’accès. Elle a confié à la SPL la réalisation de ces opérations.
• SNCF Gares & Connexions est maître d’ouvrage de la gare.
• SNCF Réseau est maître d’ouvrage des quais et de leurs accès, notamment les nouveaux accès aux quais Pompidou et la nouvelle voie L.

Ils se coordonnent avec Vinci Immobilier, maître d’ouvrage pour la construction du To-Lyon, et avec Effia Concessions, maître d’ouvrage pour le parking loueurs.

Le coût d’investissement du réaménagement du Pôle d’Echanges Multimodal (hors voie L) jusqu’en 2026 est estimé à 340 millions € financés par l’Union Européenne*,l’État, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la Métropole de Lyon, SNCF Gares & Connexions, SNCF Réseau et, en partenariat avec la ville de Lyon et le SYTRAL.

• 193 millions € pour la gare et les accès aux quais
• 135 millions € pour les espaces publics
• 12 millions € pour le pôle location de véhicules

Le coût de la voie L et des aménagements annexes est estimé à 101,9 millions € financée par l’Union Européenne, l’État, la Région et SNCF Réseau.

Le projet de la voie L s’intègre dans le projet plus global du Nœud Ferroviaire Lyonnais (NFL) dont l’objectif est de renforcer les infrastructures ferroviaires autour de Lyon pour améliorer la régularité des trains et améliorer la qualité de service. La construction par SNCF réseau d’une voie supplémentaire en gare de la Part-Dieu, la voie L (800 m de voie dont 400 m de quai élargi au niveau de la voie K), va ainsi contribuer à réduire l’encombrement des voies et fluidifier les mouvements des trains.

C’est tout l’objectif de la transformation de la gare Lyon Part-Dieu. Sa surface d’accueil va en effet doubler, grâce à différentes opérations :

• Réaménagement du hall principal avec la suppression des services et commerces actuellement situés au nord pour le rendre plus spacieux
• Création de 2 nouvelles galeries, Béraudier et Villette, situées de part et d’autre des voies ferrées. Elles accueilleront les services et commerces du hall actuel
• Deux nouvelles entrées de gare et des accès directs aux quais par l’avenue Pompidou. Ces aménagements permettront d’accueillir environ 20% de la fréquentation de la gare, libérant ainsi le hall principal. Elles permettront également de mieux répartir le flux de voyageurs sur les quais.

Des services seront également repensés ou créés  : une information voyageurs repensée (écrans dynamiques, signalétique, sono), espaces d’attente, billetterie, restaurant « grande carte », centre d’affaires…

Le projet prévoit la création d’environ 2600 places de vélos supplémentaires d’ici 2022. Cette augmentation de 230 % permettra de satisfaire les usages attendus en privilégiant les modes de déplacement actifs :

• 1900 places créées en ouvrages (parking fermé et surveillé) dont 1500 places dans la vélo-station de la place Béraudier, 150 places dans la cour Villette et 250 places dans le nouveau parking du centre commercial
• 700 nouvelles places créées dans les espaces publics réaménagés (arceaux)
• 150 nouvelles places de Vélo’v

Les associations représentantes des piétons, cyclistes et des personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite ont été associées aux étapes de la conception des espaces publics. Le choix des revêtements a été fait pour assurer le meilleur confort possible pour l’ensemble des usagers du quartier, habitants comme voyageurs. Par exemple pour le matériau principal, le choix s’est porté sur la pierre, compte tenu de la robustesse de ce matériau, dans un lieu de flux très importants et de la centralité des places Béraudier et Francfort. En outre, en dehors des places Béraudier et Francfort, les autres espaces publics (Le trottoir sud de la rue Bouchut, la rue Flandin entre d’Aubigny et Pompidou, la rue Desaix, la rue des Cuirassiers) ne seront pas composés de pierre naturelle mais de matériaux plus conventionnels, comme l’asphalte.

Le quartier tertiaire de la Part-Dieu présente une forte attractivité économique : avec un taux de vacance très faible (moins de 3% des bureaux sont occupés ) et 40% des investissements en immobilier d’entreprise de la métropole réalisés à la Part-Dieu en 2017, la Part-Dieu est chef de file du rayonnement économique de la Métropole lyonnaise, aux côtés des autres pôles tertiaires de Gerland, Confluence , Carré de Soie et Techlid. Les nouveaux bureaux construits répondent aussi à un besoin de diversification et d’évolution qualitative du marché immobilier : renforcement de la qualité de service, accueil de tiers-lieux et espaces de coworking en phase avec les nouvelles manières de travailler… Compte tenu de la rareté du foncier, la SPL et la Métropole travaillent également à offrir un véritable parcours résidentiel aux entreprises, de la PME aux grands groupes.

L’objectif du projet est de dynamiser le quartier par une animation des rez-de-chaussée (socles actifs) permettant notamment d’accueillir des concepts innovants de commerces, mais aussi des services comme des crèches ou des salles de sports. 15 000 m² de socles actifs sont prévus à horizon 2030. Le centre commercial accueillera 80 enseignes supplémentaires réparties sur la rue Bouchut et le toit transformé en une nouvelle place publique. La nouvelle gare accueillera quant à elle de nouveaux commerces à destination des voyageurs. Cette nouvelle offre est pensée comme complémentaire de l’offre existante et respecte la planification réalisée par la Métropole et la Ville de Lyon.

Les estimations prévoient 40 000 emplois supplémentaires à la Part-Dieu entre 2010 et 2030. Le projet favorise également l’emploi en phase de travaux avec par exemple plus de 2000 compagnons pour accomplir les travaux du pôle d’échanges multimodal et du To-Lyon. Enfin, pour les travaux réalisés sous maîtrise d’ouvrage de la SPL Lyon Part-Dieu, les marchés publics comprennent une clause d’insertion qui veille à l’embauche de personnes éloignées de l’emploi : un bon moyen pour stimuler la réinsertion sociale et faire en sorte que le rayonnement de la Part-Dieu profite à tous.

L’enjeu est de transformer un quartier existant conçu dans les années 1960 pour répondre aux défis environnementaux actuels, en conjuguant développement économique et qualité de vie. Pour cela, le projet agit sur les différentes composantes du développement durable :

• l’énergie : mieux prévoir et mutualiser les consommations (raccordement au chauffage urbain…)
• l’eau : infiltrer les eaux pluviales et recycler les eaux d’exhaure
• les déchets : récupérer les déchets et aboutir à une gestion commune
• les ambiances urbaines : lutter contre les îlots de chaleur urbain, développer la végétalisation, agir sur le confort thermique, maintenir la biodiversité
• les mobilités : encourager les mobilités durables et modes actifs, rationaliser la logistique urbaine
• les modes de vie : permettre une réappropriation des espaces publics et privés, favoriser l’insertion sociale

Le développement durable est également pris en compte en phase chantier.

Le projet des nouveaux espaces publics porte une ambition forte en termes de végétalisation avec la plantation prévue de près de 600 arbres : un vrai défi technique pour un quartier d’une telle densité ! Les essences qui composeront la palette végétale des espaces publics de la Part-Dieu ont été choisies pour leur résistance et pour offrir de belles floraisons au fil des saisons. Combiner plusieurs essences différentes (locales et autres) favorise en plus la biodiversité tout en réduisant les risques d’épidémie..

Rue Bouchut, sont prévus un jardin public au niveau de la bibliothèque municipale et une promenade plantée. Côté Part-Dieu Sud, le parc Nelson Mandela sera prolongé au nord et un parvis sera aménagé devant Orange pour une surface à terme de 4.5 hectares. Au-delà de la présence du végétal, l’idée est de contribuer au meilleur bien-être, en prenant en compte la qualité des ambiances urbaines : accès à la lumière naturelle et à l’ensoleillement, maîtrise du bruit et des effets de vent, limitation de la pollution et des effets d’îlot de chaleur.

En complément, le projet urbain favorise la végétalisation des terrasses et toitures, c’est notamment le cas pour le centre commercial qui offrira près de 8000 m2 de toitures végétales ou le programme Silex2 qui accueillera des jardins urbains.

Le quartier, très minéral, fait l’objet de fortes amplitudes thermiques. Tout le travail sur les nouveaux espaces publics vise à réduire cet effet d’îlot de chaleur urbain. Cela passe notamment par la végétalisation : par exemple, une centaine d’arbres ont été plantés sur la place de Francfort, et environ 55 arbres le seront sur la place Béraudier. Près de 600 arbres devraient être plantés au regard du périmètre du projet d’ici 2023 et largement contribuer à rendre le quartier moins minéral et plus frais en été. L’infiltration des eaux pluviales dans le sol et le choix d’un revêtement de sol plus performant (moins chaud l’été et moins froid l’hiver) contribueront également à un meilleur confort thermique.

Au niveau du primaire, il est prévu la création de 8 classes supplémentaires dans deux groupes scolaires existants :

• 3 classes dans le groupe scolaire Léon Jouhaux (avec l’accueil de loisirs)
• 5 classes dans le groupe scolaire Jean Jaurès

Des crèches publiques accompagneront la création des nouveaux logements : une de 30 berceaux sur l’opération Sky Avenue rue Desaix, l’autre à prévoir dans le secteur Cuirassiers / Desaix (entre 45 et 50 berceaux). Au niveau du secondaire, le quartier de la Part-Dieu est dans le secteur des collèges publics Dufy et Dru (Lyon 3). La Part-Dieu voisine également le secteur du collège Bellecombe (Lyon 6). Les collèges de l’ouest de Lyon 3 (Dufy, Dru et D’argent) ont fait l’objet d’une révision importante de leur sectorisation, applicable à la rentrée 2017.

Il y a actuellement 3 grands espaces inoccupés dans le quartier :

• Lot J, entre la cité administrative et le centre commercial
  Cet espace a été laissé tel quel depuis la démolition de la caserne en 1968 car il appartenait à l’Etat qui n’avait pas de projet d’utilisation. La métropole l’a racheté il y a quelques années : après avoir servi à expérimenter les futurs espaces publics, il accueille jusqu’en 2020/2021 les installations provisoires de chantier du centre commercial (base vie, accès provisoire au parking en toiture).
• Terrain au croisement de la rue Paul Bert et de la rue de la Villette, au nord des Archives du Rhône
  Ces terrains sont propriétés de la Métropole et de la Ville. Dans un 1er temps (jusqu’en 2022), ils serviront à des bases de vie de chantier pour la construction de la voie L. Dans un 2e temps, Devrait se développer sur ces terrains des programmes à dominante tertiaire.
• Terrain entre France Télévision et le mail piéton – cycles de la rue Bouchut
  Cet espace a été progressivement aménagé en vue d’accueillir la base-vie de chantier du pôle d’échanges multimodal, de 2018 à 2022. A termes, il sera réaménagé dans le cadre du réaménagement de la rue Bouchut : agrandissement du jardin de long de la bibliothèque, meilleur partage de l’espace public, vaste promenade plantée et  piste cyclable sécurisée, prolongement de la circulation automobile de la rue des Cuirassiers au boulevard Vivier-Merle. Un mail piéton végétalisé connectera ce secteur à la résidence Desaix.

L’objectif du projet est bien d’améliorer la qualité de vie du quartier pour les personnes qui habitent déjà à la Part-Dieu et de renforcer l’offre de logement de manière globale. Les logements existants sont donc majoritairement conservés. Néanmoins, à partir de 2022 : le réaménagement de la place de Milan, au nord de la gare, entraînera la démolition des logements situés dans le secteur. Des procédures de relogement sont en cours avec les services de la Métropole et les bailleurs sociaux. Des moments d’échanges et réunions d’information sont organisés régulièrement depuis 3 ans à destination des habitants logés dans le parc social.

La gare routière de la Part Dieu est réservée aux lignes régulières de transports conventionnés par la région Auvergne-Rhône-Alpes (TER-SNCF, CD38…). Les cars occasionnels y ont également accès après validation par la Métropole de Lyon, gestionnaire de la gare routière, à l’adresse mail gr.lyon@kisio.com. Tous les autres cars du type OuiBus, FlixBus et autres lignes internationales sont accueillies sur le pôle d’échanges multimodal de Lyon Perrache.

Le projet Lyon Part-Dieu est organisé en 3 grandes phases :

• 2010-2015 : cette période a permis le lancement du projet : création de la mission Part-Dieu, choix de l’agence d’urbanistes l’AUC, lancement des premières études notamment autour du pôle d’échanges multimodal. En parallèle, des opérations immobilières ont vu le jour comme la tour Incity, Green Part-Dieu, Crystallin, les archives départementales et métropolitaines, Equinox et des premiers espaces publics comme le réaménagement de la rue Garibaldi
• 2016-2024 : cette 2^e phase correspond à la livraison des premières opérations conçues dans le cadre du projet : bureaux comme Silex1 et Silex2, Terralta, réhabilitation du 107 Servient, Sky 56 mais aussi logements comme Sky Avenue, Bricks ou Emergence Lafayette. Elle se poursuit jusqu’en 2024 autour du centre commercial réaméanagé et agrandi et du pôle d’échanges multimodal  et de ses abords comme l’aménagement de la place de Francfort et des espaces publics limitrophes (Vivier Merle, Béraudier) au fur et à mesure des livraisons. Le parc Mandela sera également réaménagé autour du fort Montluc.
• 2024-2030 : la troisième phase du projet, encore à l’étude concernera le réaménagement du nord de la place Béraudier autour de la place de Milan, la poursuite ou la réhabilitation ou construction de projets privés (logements et bureaux), notamment autour de la place du Lac et de la rue Bouchut.